Le stress, on en entend parler tout le temps et on a toujours l’impression que tous nos maux viennent de lui. C’est en tout cas ce que l’on me disait à moi, il y a quelques années pour mes troubles digestifs. Ça avait vraiment le don de m’agacer, car on ne me donnait aucune solution. Et encore aujourd’hui très récemment on m’a dit de toute façon le stress on ne peut rien y faire, alors ce n’est pas la peine de culpabiliser.
Il est vrai que quelle que soit la problématique, la réponse « c’est le stress » peut être très culpabilisante pour la personne qui l’a reçoit. Pour autant, il y a des choses que l’on peut faire pour réduire les effets du stress dans un premier temps, mais aussi pour renforcer notre réponse face aux stimulis qui causent du stress pour nous.
Alors le stress c’est exactement? Et comment ça fonctionne? Je vais tout d’abord vous expliquer les mécanismes du stress, en quoi il peut être un problème et nous causer des troubles et enfin comment on peut réduire son impact.
Le stress, c’est quoi exactement ?
Le stress, c’est avant tout une réaction d’adaptation normale, souhaitable et positive de l’organisme. Il existe pour nous permettre de répondre avec efficacité à une situation de menace. En une seconde, le corps passe en état d’alerte et notre système nerveux autonome s’active pour faire face à notre environnement.
Ce système nerveux autonome est le grand système de régulation des fonctions automatiques du corps (rythme cardiaque, respiration, digestion, etc…). Il est composé d’un accélérateur, le système nerveux sympathique, et d’un frein, le système nerveux parasympathique. Lorsque que le mécanisme « stress » s’enclenche, le système nerveux sympathique s’active, le cœur bas plus vite, la respiration s’accélère, la digestion ralentit, ceci pour permettre d’apporter plus de sang et d’oxygène plus vite jusqu’au muscles. Les glandes surrénales, elles, sécrèteront l’adrénaline et le cortisol, cette fameuse « hormone du stress », qui augmente le taux de sucre et de graisse dans le sang., pour fournir l’énergie nécessaire à la situation de crise. Cette fonction de stimulation nous est dons très utile face en situation de danger, pour pouvoir réagir vite et fuir, de manière automatique. C’est le mode « survie ».
A l’inverse le système parasympathique a pour rôle d’assurer la mise en réserve d’énergie dans le corps. Il est responsable du repos, de la restauration, de la réparation, de l’économie. Il stimule le système digestif et intestinal, ralentit le rythme cardiaque, la respiration. Il participe ainsi à l’état de détente de l’organisme. C’est lui qui nous calme après la crise. Vous le voyez si vous avez déjà ressenti un très gros stress, vous avez ensuite une période de grande fatigue lorsque ce stress redescend, et vous avez le besoin de vous reposer. Le système parasympathique est garant de la santé et la guérison, la digestion, l’immunité, la reproduction, la croissance et la réparation des tissus et enfin l’élimination.
Ces deux systèmes fonctionnent l’un après l’autre, pas en même temps, tout comme les pédales de frein et d’accélération de nos voitures. C’est un système parfaitement ingénieux, comme tant de chose de notre corps.
Mais alors où est le problème ?
Le problème c’est que ce système d’adaptation ancestral était parfaitement adapté aux stresseurs peu fréquents mais menaçant pour la vie, des débuts de la vie humaine. Mais il est un peu excessif pour les stresseurs d’aujourd’hui (sociaux, économiques, familiaux, …) qui ne requièrent plus une adaptation musculaire mais plutôt une adaptation pensée, réfléchie par notre cerveau. Pourtant notre corps réagit toujours de la même façon face à ce qu’il considère un danger pour sa vie. Généralement, on accumule toute la journée des petits stress consécutifs et permanents, sans jamais prendre le temps de se reposer. On est confronté à de multiples stimulis en permanence (emails, téléphone, pensées interruptives et automatiques,…), et nous ne prenons que rarement ce temps de récupération qui serait nécessaire à faire retomber la pression et le taux de cortisol dans le sang. On passe alors en stress chronique. Et c’est bien celui-ci qui nous cause divers troubles.
Le 2ème facteur est notre état d’esprit, nos pensées face un évènement. Selon nos pensées, le même évènement peut être plus ou moins stressant. On ne peut se protéger de tous les stress, si on peut s’adapter à un stress de façon positive en pouvant agir ou lâcher prise, on peut préserver son corps et son psychisme. S’il est impossible de changer la situation, ou nos pensées de cette situation arrive l’épuisement physique et psychologiques. Dans ce cas notre perception de la réalité peut avoir un grand impact sur le stress que la situation génère pour nous.
Pourquoi et comment le stress chronique nous fait du mal ?
Dans une situation de stress chronique, notre système nerveux sympathique est tellement stimulé que nous sommes presque tout le temps en mode « survie ». On finit par observer des dysfonctions comme : augmentation de la tension, surmenage cardiaque et vasculaire, palpitations, surmenage respiratoire, oppressions, ralentissement du transit et constipation, brûlures d’estomac, ballonnements…conduisant à un déséquilibre progressif ayant plusieurs impact sur la santé : troubles de l’humeur, troubles psychiques, troubles fonctionnels, troubles organiques. A long terme tout ce dont s’occupe le système parasympathique peut être affecté : La digestion, l’immunité, la reproduction, la croissance et l’élimination.
Peut-on agir pour réduire les effets néfastes du stress ?
Bien-sûr que oui ! On peut tout d’abord réduire physiquement les effets néfastes du stress grâce à différentes techniques (respiration, yoga, relaxation,…), mais on peut également agir de manière préventive en travaillant sur la réaction de notre système nerveux autonome. Il faudra pour cela renforcer le tonus du système nerveux parasympathique pour moduler notre réaction au stress et éviter l’emballement du système nerveux sympathique. Le yoga restauratif est une pratique idéale pour cela. Enfin, on pourra travailler sur notre perception de l’évènement et notre réaction émotionnelle face à lui afin de réduire son pouvoir stressant sur nous.
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