Pourquoi la surcharge d’informations déséquilibre notre système nerveux ?

Notre santé mentale est mise à rude épreuve à cause de la surcharge informationnelle. Notre environnement nous fournit des informations en continu et notre cerveau ne cesse de les enregistrer. C’est ainsi que notre système nerveux fait face à une surstimulation, au point de saturer et de générer du stress chronique.

Je vais t’expliquer comment notre cerveau est stimulé, et tu pourras vérifier si tu es concerné par ce phénomène. J’ai moi-même testé une détox d’informations pendant deux mois, et je dois dire que cette expérience m’a beaucoup apporté en bien-être global. Je te partage mes conseils pour diminuer ce flot d’informations et prendre soin de ta santé mentale.

Tu peux également écouter l’épisode de podcast si tu préfères :

Qu’est-ce qui stimule notre système nerveux ? 

Pour bien comprendre le système nerveux, je t’invite à écouter l’épisode 32 de mon podcast Plénitude. J’explique les bases théoriques qui sont indispensables pour bien saisir comment est constitué notre cerveau.

Le système nerveux autonome capte en continu tout ce qui se passe en nous et autour de nous. Toutes les informations récoltées sont des stimuli qui doivent être traitées par notre cerveau. Heureusement, nous n’avons pas conscience de tout ce travail, car nous disposons d’un système de modulation qui permet de relayer les informations essentielles à notre conscience. C’est comme une sorte de filtre qui trie les éléments les plus importants à connaître.

Même si nous n’avons conscience que des informations essentielles, notre système nerveux, lui, reçoit tous les éléments. Cela peut l’amener à saturer et à déclencher une surstimulation. Tout ce schéma est susceptible de déclencher une dérégulation vers le mode sympathique, celui du combat/fuite.

Le degré de stimulation de notre système nerveux dépend donc de ce qu’il reçoit comme informations. La quantité et le type d’informations reçues chaque jour va impacter considérablement l’équilibre de ton système nerveux. 

Les types de stimulations

Les stimulations sensorielles

• Auditive : tous les bruits et sons que tu entends. Par exemple, des personnes qui parlent, qui crient, le brouhaha d’une foule ou dans un restaurant, un podcast, une musique, la télévision, les vidéos des réseaux sociaux, etc. 

• Visuelle : tout ce que tu vas regarder dans ton environnement direct, comme les contenus et les vidéos des réseaux sociaux, la télévision, un film ou une série, des lectures, etc. 

• Tactile : tout ce que tu ressens par la peau. Le contact des vêtements, la chaleur, le froid, etc. 

• Olfactive : ce sont toutes les odeurs que tu reçois, bonnes ou pas. 

• Gustative : tous les goûts que tu as dans la bouche. 

• Vestibulaire : toutes les informations sur nos mouvements, un changement de position de notre tête causé par les transports, une accélération, un manège, etc.

Les stimulations émotionnelles

• Émotions liées à l’environnement : tous les événements et stimuli que tu rencontres dans la journée. Par exemple, l’émotion ressentie après la lecture d’un email, d’un post ou d’un article. Elles concernent aussi les émotions ressenties après une remarque, à la suite d’un podcast ou en regardant un film, etc. 

• Émotions liées aux interactions avec les autres : il s’agit ici des émotions des autres personnes avec qui tu interagis.

Les stimulations intellectuelle (cognitives)

• Pensées générées au cours de la journée : toutes celles qui sont présentes du matin au soir en fonction de ce que tu es en train de faire. 

• Notifications : toutes les alertes comme les emails, SMS, notifications de toutes les applications de ton téléphone, etc. 

• Pensées créatives : il s’agit ici de toutes les idées qui traversent ton esprit dans la journée. 

L’impact de la surcharge informationnelle sur notre système nerveux 

Toutes ces stimulations sont trop nombreuses à gérer pour notre cerveau et notre système nerveux. Sans compter les perceptions internes au corps qu’il faut aussi prendre en considération, notre cerveau n’est pas capable de supporter une telle abondance d’informations.

À un certain niveau d’afflux de données récoltées, notre cerveau peut saturer. C’est exactement ce qu’il risque en cas de surstimulation sensorielle, cognitive et émotionnelle. Imagine un ordinateur qui aurait un stockage saturé. Il va créer des bugs et va certainement ramer. Eh bien, cette métaphore illustre très bien ce qui se passe dans notre cerveau quand il y a une surcharge informationnelle. Dans ce cas, la réponse sympathique de notre système nerveux s’active, c’est la réponse du stress. 

Il n’est pas étonnant de voir notre société actuelle confrontée à une épidémie de troubles du système nerveux, d’anxiété et de maladies. Cette situation découle en grande partie d’une surcharge informationnelle. Notre organisme n’a tout simplement pas été conçu pour traiter un tel flot d’informations constant. Il est probable que l’évolution future de l’espèce humaine conduira à des adaptations physiologiques. Pour l’instant, nos corps n’ont pas été en mesure de suivre le rythme effréné de l’évolution numérique.

Quelles sont les sources de surstimulation ?

La surcharge informationnelle est provoquée par les réseaux sociaux, la télévision, les séries sur les plateformes de streaming, les emails, les notifications, les vidéos YouTube, les podcasts, les blogs, les newsletters, etc. Elle est aussi due à des sources qui existent depuis longtemps comme les livres, la presse ou encore la radio. 

Nous vivons dans une société qui cherche à capter notre attention en permanence, car elle vaut de l’or. Dans un documentaire, le PDG de Netflix a même souligné qu’il ne rivalise pas seulement avec d’autres plateformes de streaming, mais avec notre sommeil !

C’est cet excès d’informations qui épuise notre système nerveux. Consommer des contenus tels que lire un article de blog, écouter un podcast ou même lire un livre peut être enrichissant s’ils sont appréciés de manière modérée et pas imposée tout au long de la journée.

Les réseaux sociaux, un déséquilibre de notre système nerveux

Les réseaux sociaux sont particulièrement épuisants pour le système nerveux. Ils sollicitent nos sens avec une stimulation auditive et visuelle constante, nous faisant passer d’une information à une autre à une vitesse vertigineuse. Ils déclenchent également des réactions émotionnelles souvent négatives telles que le jugement, la comparaison et la baisse de l’estime de soi.

Ces plateformes nous submergent d’informations non sollicitées. Elles comblent l’ennui, suscitent une sensation de gratification instantanée, mais ne répondent pas à un désir réel de nous informer sur des sujets qui nous intéressent. 

Pourquoi sommes-nous « accros » ? 

On pourrait se demander pourquoi nous ne cessons pas une activité qui nous nuit. Eh bien, c’est parce qu’un mécanisme biologique de dépendance se met en place, similaire à celui observé avec le sucre, la cigarette, ou même l’excès de sport. Cette dépendance, plus proche de celle des jeux de hasard ou des jeux vidéo, génère une addiction sans substance, comparable à la junk food pour notre cerveau.

C’est ainsi que nous nous retrouvons parfois à prolonger une activité tard dans la nuit malgré notre fatigue, à jongler entre plusieurs livres en même temps, ou à avoir une multitude d’onglets ouverts sur notre ordinateur. Cette addiction provient du circuit de la récompense immédiate, activant la libération de dopamine, un neurotransmetteur. Les stimulations incessantes entraînent des pics de dopamine qui nous poussent à y revenir sans cesse.

De plus, il y a cette crainte de manquer des informations, souvent évoquée sous le terme anglais de FOMO (Fear Of Missing Out). Ce mécanisme addictif est à mes yeux particulièrement préoccupant.

Mon expérience de l’impact des réseaux sociaux sur ma santé

J’ai moi-même fait l’expérience de cette dépendance, notamment avec Instagram. 

Jusqu’en 2018, je n’utilisais pas cette plateforme. Dès que je m’y suis inscrite, j’ai remarqué un changement significatif dans ma vie. Lorsque j’ai créé un compte professionnel pour mon entreprise, ma consommation s’est encore accrue. Le simple fait de consulter et de partager du contenu, de répondre aux commentaires, est devenu une habitude compulsive, me détournant de mes activités principales.

Consciente de l’impact sur mon système nerveux, j’ai décidé d’agir. Si j’avais été une simple utilisatrice, j’aurais simplement désinstallé l’application. C’est d’ailleurs ce que je te recommande de faire. Je t’encourage à essayer cette démarche pendant deux semaines ou un mois et à observer les changements.

En tant qu’utilisatrice professionnelle, j’ai commencé par me désabonner de tous les comptes que je suivais. Puis, j’ai utilisé une application appelée « One sec », qui m’invitait à prendre une grande inspiration chaque fois que je voulais ouvrir Instagram. L’outil me rappelle le nombre de fois où j’avais essayé d’y accéder dans les dernières 24 heures. Ce fut un choc de réaliser la fréquence à laquelle je m’y connectais, et cela m’a motivée à poursuivre ma « détox ». Je te recommande vivement d’essayer cette approche.

Es-tu concerné par cette surinformation ? 

Je crois sincèrement que personne n’est épargné par cette problématique. 

Voici quelques signes qui peuvent t’alerter :

• Sensation de saturation, le cerveau surchargé ;
• Fatigue, avec le besoin de se stimuler pour se sentir mieux (en regardant une série, écoutant un podcast, lisant un livre, etc.) ;
• Multiplicité des tâches, comme écouter quelque chose tout en répondant à des messages ;
• Réflexe de consulter son téléphone à chaque notification, même si cela interrompt le travail (même sans le son des notifications, la simple vue peut perturber) ;
• Achat de formations que tu ne suis pas ; 
• Crainte de manquer de quelque chose : une information, une nouvelle, une opportunité ;
• Abonnement à tellement de newsletters que tu ne les ouvres plus ;
• Accumulation de livres non lus, avec l’habitude d’en acheter encore ;
• Recherche constante d’informations, de techniques, de conseils en développement personnel, sans jamais passer à l’action ;
• Défilement incessant sur les réseaux sociaux dès que tu as un moment libre, parfois même en présence d’autres personnes ;
• Prise de notes que tu ne consultes jamais.

Si tu te reconnais dans une ou plusieurs de ces situations, il est fort probable que tu sois affecté par cette surcharge informationnelle.

Mes conseils pour sortir de la surstimulation

Voici des recommandations pour te libérer de la surstimulation et gérer plus efficacement tes informations :

1ᵉʳ conseil : Éclaircir ses objectifs

Clarifie tes objectifs et tes priorités pour mieux gérer ton temps. Identifie ce que tu veux réellement apprendre et savoir, puis concentre-toi sur ce qui est essentiel pour toi. Cela réduira le temps que tu passes passivement exposé aux informations.

2ᵉ conseil : Réduire le flux d’informations

• Dresse une liste de toutes tes sources d’informations quotidiennes : newsletters, blogs, podcasts, réseaux sociaux, etc.
• Désabonne-toi des newsletters que tu ne lis jamais et supprime-les dès réception.
• Limite le nombre de sources d’informations par domaine d’intérêt à 2 ou 3 maximum, privilégiant la qualité à la quantité.
• Désactive toutes les notifications et consulte tes messages et e-mails à des moments choisis.
• Teste une détox du réseau social que tu utilises le plus.

3ᵉ conseil : Préserver son attention et choisir où la concentrer

• Sépare les moments où tu t’informes de tes autres tâches et activités.
• Sois intentionnel dans ta recherche d’informations, plutôt que de les recevoir passivement. 
• Choisis ce que tu veux consommer. Par exemple, sélectionne un documentaire plutôt que de zapper à la télévision.

4ᵉ conseil : Surmonter l’addiction aux écrans

• Utilise un réveil traditionnel au lieu de ton téléphone, et garde-le hors de ta chambre à coucher.
• Limite l’utilisation de plusieurs appareils simultanément. Par exemple, évite de consulter ton téléphone ou ton ordinateur tout en regardant la télévision ou une série.
• Évite de regarder ton téléphone pendant les conversations ou les repas.
• Éloigne-le lorsque tu es concentré sur une tâche intense.

5ᵉ conseil : Gérer et décharger les informations reçues

Je t’invite à te référencer aux épisodes 28 et 32 du podcast sur la charge mentale et l’organisation pour obtenir des conseils supplémentaires à ce sujet.

6ᵉ conseil : Se déstimuler

• Accorde-toi des moments de silence absolu sans aucune stimulation.
• Prends le temps de t’asseoir, ferme les yeux et concentre-toi sur ta respiration pendant quelques instants plusieurs fois par jour.
• Offre-toi chaque jour 20 minutes de relaxation totale. Le yoga restauratif et le yoga nidra sont d’excellentes méthodes pour sortir complètement de la surstimulation sans effort. À notre époque, cela est plus que nécessaire.

Tu comprends maintenant l’impact que peut avoir une surcharge informationnelle sur ta santé mentale. En testant une réelle détox d’Instagram, j’ai pris conscience des conséquences que pouvait avoir une surstimulation de mon système nerveux. Je te conseille de tester et d’observer les résultats sur ton organisme. Ce sont des efforts à fournir au quotidien. Ce n’est pas toujours évident de respecter les conseils que je t’ai donnés, mais ça vaut le coup d’essayer. 

Pour se déstimuler et prendre soin de soi, je t’invite à suivre mon programme Pause, 100 % en ligne, que tu peux réaliser en toute autonomie. C’est l’occasion de respecter sa santé mentale à travers la relaxation, le repos profond et la régénération, grâce aux yogas restauratif et nidra. 

Je t’offre un guide gratuit “7 étapes clés pour apprendre à gérer ton trop-plein d’émotions et de pensées, pour retrouver ton énergie et ta santé!”. Tu y trouveras notamment des conseils pour nourrir ton système nerveux! Pour le télécharger, c’est par ici :

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